L’architecture vivante

Les mouvements sans précédent qui agitent la société globalisée affectent toutes les activités humaines. Ils appellent des réformes urgentes  tenant compte de l’économie, des technologies et de la politique, mais aussi de valeurs morales et éthiques sans lesquelles les défis liés au réchauffement climatique ne sauraient trouver de solution.

Le monde de l’architecture est appelé à revisiter ses bases de valeurs. Plus les projets sont vastes, plus ils demandent d’intégrer une architecture bénéfique pour l’homme et la nature : ce que le célèbre architecte Franck Lloyd Wright avait nommé « une architecture humaine qui contienne, pareil à l’homme, la lumière intérieure, au même titre que la nature contient la lumière du Soleil ».

Le concept d’Architecture vivante dépasse celui de construction écologique, pour intégrer le sens de la vie et répondre aux besoins complets de l’humain qui sont d’ordre physique, psychique et spirituel, selon le triptyque « corps – âme – esprit » cher à Pythagore.

Le XX siècle a trop souvent appliqué des règles de déshumanisation architecturale. Le XXI siècle est le temps pour réinsérer l’hospitalité en architecture et réenchanter notre habitat ! Depuis des siècles, l’architecture vivante s’exprime dans les campagnes et les villes  par l’authenticité des matériaux ainsi que des formes et des couleurs, de l’échelle humaine du bâti, son rapport au paysage et le savoir-faire des artisans. Aujourd’hui, avec les mises en oeuvre des matériaux écosourcés constitués de substances naturelles issues des règnes minéral et végétal, sans toxicité et économes en énergie grise, les formes de l’architecture vivante s’imposent d’elles-mêmes. Il est temps que les architectes se les réapproprient et les mettent en pratique.

En tant qu’architecte spécialisé, je veille à mettre en oeuvre dès la conception du projet les règles des Cinq fondamentaux que je respecte le mieux possible. Parmi celles-ci deux d’entre elles, font appel aux formes de la nature et à la géométrie harmonique et méritent d’être largement appliquées dans l’architecture nouvelle. Elles donnent de la vie aux volumes qu’elles subliment et leurs effets sur notre perception de l’espace sont manifestes. Elles réhaussent et transforment  la qualité de vie et la santé globale de l’humain et de l’environnement.